« Un véritable poumon pour notre entreprise »
Après avoir travaillé dans la carrosserie de son père, Fabrice Beslant a ouvert sa propre affaire à Ollioules en 2011, en s’organisant différemment pour satisfaire aux exigences des plateformes de gestion des sinistres et particulièrement Innovation Group qui représente son plus important apporteur d’affaires à hauteur de 30 %. Entre votre ancienne collaboration avec votre père et votre propre affaire actuelle, il semble y avoir une différence notable dans l’approche du métier de carrossier ?Fabrice Beslant – Mon père faisait partie de l’ancienne génération, et même si la plateforme de gestion de sinistres représentait à l’époque plus de 50 % de notre volume d’affaires, il ne comprenait pas toujours le système et son intérêt, et notamment le service à domicile que lui n’avait pas l’habitude de pratiquer. Si à une époque il était plus rentable de changer des pièces, car nous disposions d’une marge plus importante, ce n’est plus le cas maintenant et il est beaucoup plus avantageux de réparer. Et avec la baisse globale de la sinistralité automobile, certains parlent même d’une baisse de 20 % en quelques années, on est obligé de faire plus de volume, et selon moi cette plateforme représente un véritable poumon pour notre entreprise, car ils nous apportent un volume nécessaire à notre rentabilité et notre croissance.Pourtant le cahier des charges qui vous est fixé est décrit comme assez exigeant par les carrossiers ?
Fabrice Beslant – Cette plateforme de gestion de sinistres impose une approche plus rigoureuse mais ce n’est pas forcément plus compliqué à mettre en place qu’un autre opérateur. Et surtout, une fois que c’est installé, ça permet de générer un volume d’affaires vraiment important. En plus, quand on est multi-agréments comme moi, ça nous paraît plus simple de travailler ensuite avec les autres. En revanche pour les garages qui font de moins en moins de volume et qui hésitent pour cette plateforme, il ne faut pas trop tarder, car bientôt le maillage sera en place et il n’y aura pas de places pour tout le monde. D’ailleurs les experts avec qui j’ai pu discuter me parlaient de la chance de travailler avec cette plateforme, surtout ces derniers mois avec une situation un peu tendue depuis mars.Comment vous êtes-vous organisés pour satisfaire aux exigences du système ?
Fabrice Beslant – Nous avons embauché du personnel, notamment sur le convoyage et l’administratif. Sur les 10 salariés qui travaillent dans mon garage, nous sommes désormais 3 carrossiers, 3 peintres, 3 à l’administration et 1 convoyeur. Mon chiffre d’affaires s’élevait la première année d’exercice à environ 1,3 millions d’euros. Un résultat qui a très légèrement baissé deux ans après, mais dans le même temps nous avons amélioré notre rentabilité en diminuant la masse salariale.En échange, en plus du volume, que vous apporte cette plateforme de gestion de sinistres en particulier ?
Fabrice Beslant – Le système est vraiment bien au point avec des outils de travail très performants comme ICE par exemple. Ce système de gestion des missions et des plannings nous permet en effet de savoir en direct où en est le véhicule et exactement qui fait quoi dans le garage. Comme tout outil, ça nécessite un peu de temps pour le maîtriser mais une fois bien en main, c’est une arme redoutable pour la bonne gestion des flux. Et puis le club des réparateurs est un moyen génial d’évoluer sur la profession en échangeant sur nos problèmes respectifs avec des réparateurs issus de la France entière. Cela permet notamment de se regrouper pour les achats ou encore d’être au courant très en amont des nouveautés du groupe et de les tester dans nos garages.